Catherine Bellemare est auteure-réviseure. Une irrésistible envie de fuir est son premier roman.
Biographie de Catherine Bellemare
QRacontez-nous un tournant dans votre carrière
RJe me souviens d'un auteur en résidence (Martin Winckler) qui m'a enseigné lors d'un cours de création littéraire, à l'université. Nous étions une petite classe et une connivence s'est rapidement développée entre nous. J'ai toujours été plutôt effacée à l'école, excepté dans cette classe. J'y ai appris à découvrir mon style et à le perfectionner. J'y ai aussi rencontré mon mentor, une personne que j'estime et que j'admire profondément, qui a changé ma vie par cette simple phrase : tu es un écrivain et tu ne le sais pas encore.
QComment vous sentez-vous lors de la sortie d'un nouveau livre ?
RIl s'agit de mon premier roman, alors je me sens d'autant plus fébrile, heureuse, nerveuse? C'est un joli « combo » de plusieurs émotions mais au final, j'ai l'impression d'avoir achevé le projet auquel j'ai toujours accordé le plus d'importance.
QDe quoi êtes-vous le plus fière dans vos accomplissements ?
RJe suis fière d'avoir dépassé la gêne, la peur, l'opinion des autres pour pouvoir écrire. J'ai écrit mon roman car j'en avais besoin et à bien des niveaux, ça m'a guérie.
QQuelle est votre routine d'écriture ?
RJ'ai souvent essayé de me dresser un squelette avant d'entreprendre un projet d'écriture et à chaque fois, je finissais par en déroger. Je suis une personne totalement désorganisée quand j'écris. Mes idées me viennent avec une sorte d'amoncellement compulsif, que je finis par mettre en ordre, seulement par la suite. Je me suis déjà imposé des contraintes en matière de temps, qui ont parfois fonctionné et parfois non. En terme de lieux, j'adore écrire dans le silence, tout comme dans des endroits plus animés. Alors si je résume, je n'ai pas de routine précise.
QÊtes-vous influencée par les gens autour de vous pour créer vos personnages et comment ?
ROui, forcément. Et parfois je ne m'en rends compte que plus tard. On écrit toujours sur ce que l'on connait. À d'autres moments, lorsque j'ai un blocage, je pense à un ami ou une inconnue que j'ai pu croiser dans la rue. Je m'inspire beaucoup de mon entourage pour la description physique de mes personnages et pour leur psychologie, des gens qui ont le plus compté dans ma vie.
QQu'aimez-vous le plus dans le métier d'écrivain ?
RJ'adore me plonger quelque part dans ma tête et choisir durant l'espace de quelques heures (lorsque j'ai de la chance), de ne pas en sortir. Je compose bien avec la solitude et j'en ai même besoin, c'est vital. Dans mon travail, tout comme sur plusieurs autres plans. Écrire m'oblige à repousser mes limites et à être honnête envers moi-même en toute circonstance.
QNommez un livre que vous avez aimé et qui n'a pas eu beaucoup de visibilité et qui en aurait mérité plus et pourquoi ?
REn devant me limiter à un seul, je dirais : La solitude des nombres premiers, de Paolo Giordano. Le roman a eu un certain succès en Italie et a obtenu une adaptation au cinéma, mais à mon avis, il aurait mérité d'obtenir sa part de gloire chez nous aussi. Je l'ai découvert quand je voyageais moi-même en Europe, je crois que j'étais en France. Et ce n'est pas moi, mais plutôt le livre qui m'a trouvée. Il raconte une histoire à fleur de peau, sensible et authentique. Je l'ai relu souvent et je l'ai offert en cadeau à plusieurs de mes amis. Ce roman m'a fait un bien fou.
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