Christiane Dupont-Champagne écrit des livres pour la jeunesse. Son tout dernier, Un séjour inopiné, s'adresse aux adolescents.
Biographie de Christiane Dupont-Champagne
QQuel est votre dernier livre publié ?
RUn séjour inopiné, un roman d'aventures qui s'adresse particulièrement aux élèves du secondaire. Il a été lancé au dernier Salon du livre de Trois-Rivières. Je l'ai par la suite présenté aux Salons de Québec et de l'Estrie. Trois groupes du PEI de l'École Les Pionniers de Trois-Rivières en feront l'étude au printemps et j'irai ensuite discuter avec eux lors de rencontres d'auteure. Un des livres dont je suis la plus fière.
QEn quelques mots, dites-nous pourquoi on devrait absolument lire votre livre?
RCe roman ado-adulte révèle une année dans la vie de Rachel, une jeune Québécoise. Le séjour en Afrique imposé par ses parents ne lui plait guère. Elle part avec la rage au cœur. Elle se verra confrontée à une autre culture, à un autre décor. Ces moments de vie seront l'occasion de mille découvertes et d'une ouverture à l'autre. Intéressant de lire ce livre pour observer ce récit sous forme de chroniques et l'écriture au je comme techniques d'écriture plus inusitées. De plus, Un Séjour inopiné amène un certain dépaysement et transporte le lectorat à l'international.
QVers quel âge avez-vous commencé à écrire ?
RJ'ai toujours aimé écrire. Très jeune j'écrivais des histoires sur des cartons reliés par des bouts de laine subtilisés à ma mère. J'ai semé des textes ici et là, au gré des ans, sans jamais vraiment réaliser mon rêve. Trop prise par le travail, la vie familiale et les voyages. La retraire m'a enfin offert ce temps nécessaire à la création littéraire. Depuis, je suis presque intarissable. Douze livres à mon actif.
QAvez-vous un rêve d’écrivain ?
RJe rêve de voir offrir à la culture et à la littérature un espace plus large, dans les médias. Difficile de percer pour une auteure régionale. Pourquoi pas autant d'espace pour les écrivains qu'on en accorde aux sportifs! Évidemment, au plan personnel, j'aimerais que mes écrits dépassent le cadre régional et soient propagés dans tout le Québec.
QÊtes-vous influencée par les gens autour de vous pour créer vos personnages et comment ?
RInfluencée? Absolument pas. Lorsque j'ai commencé à écrire, j'ai tout de suite dit que je ne voulais pas écrire ma vie, encore moins celles des autres. Ce qui n'empêche pas, selon certains aspects, d'être inspirée par quelqu'un, pour quelques personnages. C'est souvent un amalgame. En créant ma jeune Rachel, j'avais en tête le souvenir d'une certaine adolescente… j'ai emprunté son attitude et certaines de ses répliques, mais j'ai fait beaucoup de transposition jusqu'à lui faire vivre des événements que j'ai vécus en Afrique où mon inspiratrice n'a pourtant jamais mis les pieds.
QQuelle est votre routine d’écriture ?
RJe suis une femme du soir. J'écris de vingt-deux heures jusqu'à... tard la nuit. Le temps qu'il faut! Entourée de mes dictionnaires, de ma grammaire, de mes livres de conjugaison. J'écris toujours mon premier jet à la main. Par la suite, j'écris à l'ordinateur tout en corrigeant. Je fais ainsi trois ou quatre textes. Ensuite, je présente un premier manuscrit à mes amis-lecteurs. À la suite des dernières corrections effectuées, je me sens prête à présenter la cinquième version à une maison d'édition.
QQuel est votre premier souvenir de lecture ?
RMon premier souvenir de lecture, ce sont les livres que ma mère me lisait. Ce que j'avais hâte de lire! Je revois la page couverture: une petite fille aux cheveux roux, les mains jointes! Mon premier livre, enfin celui qui m'a marquée: Les malheurs de Sophie de la Contesse de Ségur. Je n'ai pas souvenance d'avoir été malheureuse, mais je me rappelle que ce livre lu et relu m'a suivie partout durant deux ou trois ans. Ces deux choix, outre mes cheveux blancs, trahissent mon âge!
QNommez un livre que vous avez aimé et qui n'a pas eu beaucoup de visibilité et qui en aurait mérité plus et pourquoi ?
RJe pense immédiatement à un livre à caractère historique L'Énigme de Sales Laterrière de Bernanrd Andrès. Ce livre repose sur beaucoup de recherches intégrées en douceur dans l'histoire du héros. On y apprend réellement beaucoup sur l'époque dont on réussit à recréer l'atmosphère. À mon avis, le meilleur récit de cette trempe, trop méconnu.
QFilm préféré?
RLe fils de Jean. Cela a souvent tendance, pour moi, à être le dernier film visionné que je revis avec plaisir. Mais ici, c'est plus que cela. Voilà un véritable coup de cœur. Un film superbe, un drame humain tout en non-dit, tout en intériorité et qui fait belle place enfin à un grand comédien québécois, Gabriel Arcand.
QAnimal préféré ?
RJe n'ai pas vraiment d'animal préféré. Mais dans certains de mes livres, les jeunes sont en présence de beaucoup d'animaux : lézard, girafon, écureuil et chien. De ceux-ci, malgré mon petit lézard coquin que j'aime bien, c'est la girafe qui m'attire le plus: sa grandeur, sa démarche. Quel animal élégant!
QLe livre ou le film ?
RLe livre assurément. Le film qu'on se déplace pour voir, j'ai l'impression de devoir le partager. Je suis avec d'autres, il n'est pas pour moi uniquement. Alors que le livre, je le tiens en main, l'ouvre et le referme à mon rythme, bien installée dans mon fauteuil préféré, confortablement. Je le laisse m'emporter. Ces gestes, je les trouve plus personnels. Une découverte en solitaire, que je partagerai... peut-être!
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