Etienne Poirier est un auteur jeunesse. "Tristan au pays des géants" (Dominique et compagnie), un court roman sur l'intégration pour les enfants à partir de 8 ans est son plus récent livre publié.
QEn quelques mots, dites-nous pourquoi on devrait absolument lire votre livre "Niska" ?
R"Niska" est un roman qui porte sur la relation père-fils à l'époque des pensionnats autochtones, un sujet difficile, j'en conviens, mais il s'agit d'un sujet atypique peu (ou pas!) présent dans la littérature pour adolescents. On y suit les souvenirs d'un grand-père qui se remémore son enfance et son adolescence lors d'une discussion avec sa petite fille. C'est un livre riche qui s'adresse au cœur. Le récit est teinté de poésie et recèle d'images fortes dont je suis très fier. Je pense sincèrement qu'il s'agit de mon meilleur livre.
QAvez-vous un livre dont vous êtes particulièrement fier et pourquoi ?
RJe suis très fier d'avoir écrit "Qu'est-ce qui fait courir Mamadi?". Ce livre a été finaliste à 4 prix littéraires et s'est taillé une place dans le cœur de nombreux lecteurs. Ici, comme dans "Niska", le sujet est délicat, mais pas lourd. C'est mon plus grand succès à date et il m'a ouvert des portes auprès de quelques éditeurs. C'est un peu le livre auquel on m'identifie.
QL'écriture pour moi c'est...
Rune façon d'explorer l'être humain. J'écris d'abord pour comprendre des situations et des états d'âme. Écrire est une façon d'apprendre à devenir une meilleure personne.
QY a-t-il des auteurs qui vous inspirent particulièrement pour votre écriture ?
RIl y a deux auteurs qui me servent de référence : Gabriel Garcia Marquez et Hans Christian Andersen. Les deux sont morts, mais je m'inspire beaucoup de leur oeuvre pour résoudre les problèmes que je rencontre. André Carpentier, qui est toujours vivant, mais qui n'écrit pas pour la jeunesse (pas plus que Garcia Marquez, remarquez!) m'impressionne beaucoup pour sa façon de jongler avec la langue et les expressions. Il a toujours une manière originale et bien à lui de nommer les choses.
QParlez-nous d'un livre marquant lu pendant votre jeunesse ?
RJe devais avoir dix ou onze ans quand j'ai lu "L'île au trésor" pour la première fois. J'ai dû le lire une dizaine de fois depuis. Pour la première fois, en lisant ce livre, j'étais transporté dans un univers et une époque inconnue avec des personnages crédibles auxquels on s'attache ou qui nous font peur pour vrai. Long John Silver, le méchant de l'histoire, est de loin le personnage le plus complexe et le mieux réussi qu'il m'a été donné de lire. Bref, je pourrais en parler pendant des heures, de ce livre.
QNommez un auteur ou un livre que vous n'avez pas lu et que tout le monde a lu ?
RJ.K. Rowling et ses Harry Potter. Jamais lu. Je vais m'y attaquer un jour… je pense.
QSport préféré ?
RLe ski alpin et les voyages à vélo, selon la saison.
QLe livre ou le film ?
RLes deux. Si un livre se contente de raconter une histoire, je préfère le film. En revanche, les livres, les bons, renferment des images, un rythme, une ambiance qu'on ne peut exprimer autrement qu'en choisissant ses mots avec soin. Ces livres-là se transposent difficilement à l'écran. J'ai une règle simple : si ça peut être autre chose qu'un livre, il faut que ce soit autre chose qu'un livre. Maintenant, lorsqu'une histoire passe du papier à l'écran, il ne faut pas tomber dans le piège de la comparaison. Ils s'agit de deux modes d'expression différents qui donnent des résultats différents.
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