En apprendre plus sur Jacques Lazure

En 2011, Jacques Lazure a publié son roman Le pisteur de vinyles, un mélange de science-fiction, de policier et de fantastique avec en trame de fond, un historique de la musique rock.

Biographie de Jacques Lazure

Jacques Lazure

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Entrevue

QDe quoi êtes-vous le plus fier dans vos accomplissements ?

RDes prix littéraires que j'ai gagnés, bien sûr, qui m'ont apporté une reconnaissance du milieu littéraire et du public. Je suis également fier de ce que j'appelle mes "écrits parallèles", la poésie, les journaux littéraires, les carnets de notes, les projets avortés ou en chantier, même les manuscrits refusés, qui me permettent d'alimenter les écrits à publier.

QL'écriture pour moi c'est …

Run besoin de créer "une chambre à soi" pour reprendre l'expression de Virginia Woolf. Sans l'écriture, je respirerais moins bien, j'aurais l'impression de passer à côté de moi sans me voir. L'écriture me permet non seulement de me dire "voilà, je suis là, j'existe", mais aussi de communiquer avec les gens qui m'entourent.

QQuelle est votre routine d'écriture ?

RAvant, j'aimais écrire tôt le matin, mais maintenant, je n'ai plus de routine, ce qui me convient très bien, même si j'écris tous les jours: j'écris partout, sur des petits cahiers que je traîne avec moi, à la maison, dans un resto, sur un banc de parc, dans une salle d'attente... Je n'ai pas besoin de contexte particulier ou d'ambiance. Partout, vraiment partout. Si j'attendais le moment propice ou l'inspiration, je n'écrirais jamais.

QQu'aimez-vous le plus dans le métier d'écrivain ?

RLa page blanche ou l'écran vide à remplir. J'aime le début de tout projet d'écriture, quand tout est possible, quand je me tiens sur le tremplin des mots, prêt à plonger.

QQuel est votre premier souvenir de lecture ou le premier livre qui vous a donné la piqure ?

RL'extrait d'un poème d'Anne Hébert. Si simple que ça ressemblait à une comptine. Je m'en souviens encore par coeur tellement il m'avait frappé: "On peut se perdre dans une grande forêt/ Et voilà moi/ Je me suis perdu/ Dans le feuillage d'un arbre/ Dans ma rue." Il exprimait exactement ce que je vivais alors, à l'école, parmi la foule d'étudiants. Mais avec des mots neufs, une image frappante du désarroi, sans le mot désarroi. Et j'ai eu envie de faire comme Anne Hébert, m'exprimer, tout simplement, avec des mots neufs. J'avais mis, je l'avoue, la barre très haute...

QQuelle est votre citation préférée ?

RDes mots de Christiane Rochefort: "C'est l'espoir qui nous rattrape. Alors il faut faire des efforts pour ne plus espérer. Mais ne plus espérer, ce n'est pas désespérer, c'est simplement ne plus avoir cette espèce de leurre devant les yeux qui nous empêche d'être totalement dans le présent."

QQuel livre auriez-vous aimé écrire ? Pourquoi ?

R"Mister Gwyn" d'Alessandro Barrico. Parce que c'est un beau livre sur l'écriture, ses bienfaits comme ses limites, et, en plus c'est très bien écrit.

QFilm préféré ?

RBlade Runner

QSérie télé préférée ?

RLa série gothique "Penny Dreadful"

QChanteur préféré ?

RPierre Flynn

QGroupe de musique préféré ?

RGentle Giant

QAnimal préféré ?

RLe chat

QSport préféré ?

RAucun. Je ne suis pas du tout sportif

QMets préféré ?

RLa saucisse portugaise (chourizo)

QLe livre ou le film ?

RLe livre, évidemment.

Livres mentionnés

Le pisteur de vinyles