Louise Cotnoir, auteure entre autres de nouvelles et de poésie, a lancé cet hiver son premier roman "Le frère d'Antigone". (crédit photo : Maxym G. Delisle)
QEn quelques mots, dites-nous pourquoi on devrait absolument lire votre dernier livre Le Frère d'Antigone ?
RJ’ai d’abord pris la décision d’écrire un roman plutôt qu’un récit parce que je voulais mettre une distance entre certains faits que j’avais moi-même vécus au cœur de cette histoire et le travail d’écriture qui me sollicitait. Ainsi, ai-je récupéré le Cahier du frère afin d’en faire un point nodal autour duquel l’écriture du roman allait s’articuler. Le défi de parvenir à des écritures diverses au cœur du livre m’a stimulée. De même que le fait de citer beaucoup d’œuvres d’écrivains et d’écrivaines m’a permis à la fois de solliciter d’autres imaginaires mais aussi de procéder au même travail auquel se livre le frère lui-même dans son Cahier. En effet, il y collige sans cesse des citations de ses auteurs favoris ou auxquels il s’identifie plutôt que d’écrire lui-même ses propres livres. Ces diverses citations participent à la description du personnage du frère, c’est une sorte de portrait psychique ou psychologique par le biais des citations qu’il a lui-même privilégiées. Ce Cahier du frère dans lequel il consigne ses réflexions forme un journal d’écriture inaboutie et devient même un personnage de mon roman. Ces extraits créent l’écrivain fantasmé qu’il rêvait de devenir. J’ai voulu raconter une histoire dans le désordre et faire en sorte que la structure du roman en reflète les facettes. Le Cahier vient donc s’imposer comme un punctum qui rythme les paroles de la sœur et du frère, créant une forme de dialogue entre eux.
QAvez-vous un livre dont vous êtes particulièrement fier et pourquoi ?
RLe Diptyque autour de la notion « Des soeurs de » en poésie : Les soeurs de de (2011) et Vanessa Bella soeur de Virginia Woolf (2015) tous deux aux Éditions du Noroît.
QRacontez-nous un tournant dans votre carrière ?
RLes séjours de 6 mois dans les studios du Québec, le premier à paris en 1992 et le second à New York en 1995. De plus, en temps que nouvelliste, la publication de ma trilogie de recueils de nouvelles, sous le titre de La trilogie des villes comprenant La déconvenue (mention spéciale du Jury du Grand prix de la nouvelle, France, Salon du livre du Mans, et mise en nomination au prix Desjardins de la nouvelle 1994, l'Instant même, 1993), Carnet américain (mention spéciale du jury au prix Adrienne-Choquette 2004 et 2e prix au prix Alfred-DesRochers 2003, l'Instant même, 2003) et Le cahier des villes (l'Instant même, 2009).
QQu’aimez-vous le plus dans le métier d’écrivain ?
RL'écriture et les rencontres avec les lecteurs et les lectrices.
QY a-t-il des auteurs qui vous inspirent particulièrement pour votre écriture ?
RLes écrivaines engagées, les nouvellistes américaines (par exemple Flannery O'Connor), du Brésil, Clarice Lispector, la plupart des grandes auteures québécoises.
QQuel est votre livre préféré ?
RMrs Dalloway de Virginia Woolf pour la virtuosité
QQuel livre auriez-vous aimé écrire et pourquoi ?
RLe coeur sauvage de Clarice Lispector et La ballade du café triste de Carson McCullers.
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