Lucie Bergeron est une auteure pour la jeunesse. Elle a publié récemment son tout premier album La princesse de partout (Québec Amérique). (crédit photo : Martine Doyon)
QParlez-nous de vos derniers livres publiés ?
R« La Grande Colère », avec des illustrations de la fantastique Sabrina Gendron. C'est la deuxième aventure de Fée Fougère et Milo Mulot, roman publié chez Dominique et compagnie. Beaucoup, beaucoup d'action ! « La princesse de partout », mon premier album (je suis tellement heureuse !) avec des illustrations de la merveilleuse Nathalie Taylor, chez Québec Amérique, et la réédition tant attendue de « Zéro les bécots ! » avec des illustrations du formidable Bruno St-Aubin.
QVers quel âge avez-vous commencé à écrire ?
RJ'ai commencé à écrire à l'âge de 13 ans. Petite, je lisais beaucoup et passais mon temps à m'inventer des personnages pour jouer. J'étais capitaine, chevalier, agent secret ! L'été, je vivais à la campagne, entre le fleuve et les montagnes de Charlevoix, là où ma mère était née, pas très loin du village où Gabrielle Roy s'était installée et tout près d'où habitait Monique Corriveau, une de nos premières écrivaines pour la jeunesse. Le bonheur ! Mais un jour, j'ai perdu le goût de jouer. La magie s'était envolée. J'avais grandi, et j'étais totalement désemparée par ce qui arrivait à l'intérieur de moi. Pendant un an, je me suis cherchée. Puis, l'été est revenu, et un beau matin de juillet j'ai voulu faire comme tous les auteurs que je lisais. Je me suis donc assise à la petite table rouge devant la fenêtre. J'ai écrit ma première histoire. Elle s'intitulait « La couleuvre ensorcelée », c'était un conte pour les enfants. La magie est réapparue ! Enfin, je pouvais redevenir capitaine, chevalier ou belle jeune fille courageuse. Grâce à mon crayon, juste grâce à cela... et à mon imagination.
QQuelle est votre routine d'écriture ?
RJustement, il ne faut pas de routine pour créer. Bouger, se dépayser, écouter, observer, aimer, partager, c'est ce qui me nourrit et me donne envie d'inventer une nouvelle histoire.
QQu'aimez-vous le plus dans le métier d'écrivain ?
RÊtre ailleurs ! Que ce soit dans ma tête, dans une école, dans un Salon du Livre. Voir l'intrigue se dérouler devant mes yeux et au bout de mes doigts, revoir cette même intrigue dans les yeux des écoliers qui ont ri en me lisant, puis toucher aux étincelles des sourires que me font les visiteurs dans les Salons, parce qu'ils m'ont enfin trouvée, et moi aussi.
QQuel est votre premier souvenir de lecture ?
RC'était dans le grenier de chez ma tante Yvonnette. J'y ai trouvé un exemplaire tout usé d'une aventure de Bécassine.
QParlez-nous d'un livre marquant lu pendant votre jeunesse ?
RÀ l'adolescence, « Compagnons du Soleil », de Monique Corriveau, trilogie de science-fiction que j'ai lue en deux jours. J'ai tellement plongé dans cet univers que je n'arrivais plus à distinguer la fiction de la réalité. Une immersion totale ! Un souvenir d'apesanteur inoubliable. Puis, à l'aube de ma carrière, « La détresse et l'enchantement », de Gabrielle Roy. Ce livre m'a complètement chamboulée. Il m'a convaincue que je pouvais devenir une artiste professionnelle et faire de l'écriture mon métier. Je viens de le relire, 25 ans plus tard, et, toujours sous le charme, j'ai renouvelé mes vœux !
QNommez un auteur ou un livre que vous n'avez pas lu et que tout le monde a lu ?
R« Alice au pays des merveilles »… Le mois dernier, j'en ai commencé la lecture, mais je me suis perdue en chemin, et je ne l'ai toujours pas terminé.
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