Martin Fournier est un historien. Il a écrit la série Les aventures de Radisson, des romans historiques pour les adolescents, mais aussi accessibles pour les adultes.
QEn quelques mots, dites-nous pourquoi on devrait absolument lire L'Année des surhommes ?
RParce que ce roman d'aventures historique est à la fois captivant et fort instructif sur une période et une réalité cruciales dans l'histoire de la Nouvelle-France : l'alliance franco-amérindienne conclue au milieu du 17e siècle. C'est aussi un sujet d'actualité avec le renouveau autochtone et le besoin de redonner une place aux Premières Nations dans notre société. Il est en effet peu connu que les Français ont eu dans les siècles passés les meilleures relations avec les peuples autochtones dans les deux Amériques. L'information sur laquelle reposent mes romans est basée sur mes études de doctorat et de postdoctorat en histoire. Je suis un historien professionnel, en plus d'être un romancier primé (prix littéraire du Gouverneur général en 2011). L'amalgame donne des romans doublement intéressants.
QL'écriture pour moi c'est...
Raussi important que l'air que je respire. J'ai commencé à écrire à l'adolescence et je n'ai jamais cessé de le faire, même s'il m'a fallu être patient avant de publier des romans. J'ai publié cinq essais historiques avant de revenir au roman, mon objectif de jeunesse. J'ai toujours beaucoup lu, beaucoup écrit, et partagé ma passion avec les clients des librairies dans lesquelles j'ai travaillé pendant plusieurs années. J'écris maintenant presque à temps plein et c'est pour moi un merveilleux accomplissement qui me rend heureux.
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QQu'aimez-vous le plus dans le métier d'écrivain ?
RLa période de conception de la trame narrative et des personnages est particulièrement exaltante. Ensuite, la discipline nécessaire pour rédiger le texte et le réviser, et le réviser encore, pour l'améliorer au maximum de ma capacité, est une période exigeante, mais très satisfaisante, car c'est l'étape de la réalisation. La rencontre avec les lecteurs, lors de conférences, entrevues ou présences aux salons du livre, est comme un cadeau, un bonus, la récompense qui vient en supplément de tout le reste. C'est très gratifiant.
QQuel est votre premier souvenir de lecture ? Premier livre qui vous a donné la piqure ?
RContre Sainte-Beuve, un essai de Marcel Proust, dans lequel il commente le travail de Charles Baudelaire, Gérard de Nerval et Honoré de Balzac, en plus de parler de son propre goût d'écrire. Je me suis reconnu dans la figure de l'écrivain telle qu'il la décrivait. Ce livre a été pour moi une révélation. J'avais 16 ans.
QParlez-nous d'un livre marquant lu pendant votre jeunesse ?
RSur la route, de Jack Kerouac, qui a marqué toute ma vingtaine. L'exploration du monde, la liberté et la vie intense qu'il décrivait a été une inspiration pour beaucoup de jeunes. J'en faisais partie. Sans parler de son style vibrant et spontané, qui demande énormément de talent.
QNommez un livre ou des livres que vous vous êtes promis de lire un jour ?
RJ'ai commencé À la recherche du temps perdu, de Proust, et je me promets de le lire en entier.
QLa lecture pour moi c'est...
Run besoin absolu. On dit qu'on nourrit son esprit, voire son âme, en lisant. Or, comment peut-on vivre sans se nourrir? Lire est presque aussi important que de rencontrer et d'interagir avec les gens. On communique par la lecture avec le genre humain, on approfondit son existence, on mûrit son être. Lire est un cadeau du ciel. À partager.
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