Sarah Lalonde est une auteure pour la jeunesse. Elle a publié en 2017 Le sexy défi de Lou Lafleur chez Bayard. (crédit photo: Marie-Claude Fournier)
QVers quel âge avez-vous commencé à écrire et quel a été l'élément déclencheur ?
RJe pense que j'ai commencé à écrire avant de savoir écrire. J'ai encore le sentiment que, toute jeune, je sentais une certaine magie lorsque j'inventais et écrivais des histoires. Et je me rappelle encore, je devais avoir 20-21 ans, j'ai eu ce flash qui m'est apparu «C'est quand j'écris que j'ai le plus confiance. Même si je que j'écris, c'est la bouette. Le geste d'écrire me donne confiance, me «boost»». À partir de ce moment-là, j'ai voulu prendre un chemin pour que l'écriture soit plus présente dans ma vie.
QAvez-vous une idole, un mentor ou une personne que vous aimez beaucoup et qui travaille dans le milieu du livre ?
RAdo, je tripais fort sur tous les livres de Robert Soulières. Quand j'ai écrit mon premier roman, j'ai envoyé mon manuscrit à sa maison d'édition. Il a été refusé. Quand j'ai reçu le refus, j'ai braillé ma vie. Mon idole de toujours, celui qui m'avait inspiré, qui m'avait donné le goût d'écrire ne voulait pas me publier. DRAME ! Je suis une drama-queen, j'arrive à me créer des drames avec très peu. Mais suite à ce refus, je lui écris une lettre où j'exprimais tout mon désarroi. Il s'en est suivi une courte correspondance entre lui et moi, des plus charmantes et des plus rigolotes, qui m'a fait comprendre son choix et sa générosité d'humain, d'auteur et d'éditeur. Depuis, j'ai aussi appris à relativiser. Je ne pleure plus quand un manuscrit est refusé.
QComment vous sentez-vous lors de la sortie d'un nouveau livre ?
RComme une luciole folle une nuit chaude d'été ! Ça me rend étincelle.
QL'écriture pour moi c'est…
Rcomme respirer.
QQuelle est votre routine d'écriture ?
RN'en m'en parlez. Je n'y arrive toujours pas. On pourrait facilement nommer ma routine d'écriture de «brouillon». Et je lis de manière compulsive les routines d'écrivains connus avec une admiration totale et infinie. Mais pas assez admirative pour suivre leur exemplaire discipline. Mon meilleur moyen trouvé à date pour une écriture maximale est l'exil dans une maison de campagne avec idéalement, l'absence totale d'un réseau internet. C'est souvent souffrant mais fort efficace.
QQu'aimez-vous le plus dans le métier d'écrivain ?
RLa solitude
QQu'aimez-vous le moins dans le métier d'écrivain ?
RLa solitude
QParlez-nous d'un livre marquant lu pendant votre jeunesse ?
RLes filles du Roy, de Colette Piat m'avait particulièrement marqué à l'époque. Je garde en souvenir la force et la puissance du caractère principal. Une femme forte, de tête, fonceuse. Tout ce que je n'étais pas encore devenue. Tiens. Il serait bon que je le relise pour voir si l'impression est encore la même.
QQuelle est votre citation préférée ?
R«C'est le coeur qui ébranle le coeur». C'est un conteur français de la région de l'Ardèche qui me l'a dit il y a de cela quelques années. Je ne sais pas si elle vient de lui. Je l'espère. Simple. Et vrai.
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