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Auteur : Armel Job
Rayon : Littérature
Genre : roman
Ce livre est disponible en librairie
Les récits portant sur la Seconde Guerre mondiale démontrent, la plupart du temps, des atrocités et des vécus qui ne peuvent laisser le lecteur indifférent. Le nouveau roman d'Armel Job, "Dans la gueule de la bête" fait exception. Il est différent parce qu'il ne montre pas l'horreur. C'est l'imagination qui crée à tout moment une peur sournoise, subtile. On se met constamment à la place des personnes qui sont traquées et qui ne savent pas si au petit matin, au réveil, elles seront dénoncées. Il plane au-dessus de leur tête un sentiment d'impuissance, un climat d'incertitude qui donne froid dans le dos. On est loin des camps de concentration et des brutalités nazistes. Le climat de frayeur s'installe et sera présent du commencement à la fin.
Les personnages sont attachants. On a l'impression de faire partie d'eux comme membre de la famille, ami ou voisin. La plupart sont bons, Pour d'autres, il est permis d'en douter. Par ailleurs, on se demande même si certains proches ne basculeront pas dans le clan adverse. Il subsiste des «mais»... mais se pourrait-il qu'ils passent dans l'autre camp ...mais mon ami est-il vraiment mon ami... mais est-ce que ça pourrait m'arriver de trahir un ami, un parent ...mais est-ce que devenir nécessiteux accorde le droit à la dénonciation. Ce n'est pas toujours facile à décoder, voire à démêler le vrai du faux. Ce n'est jamais blanc ou noir. La dureté et la méchanceté de l'ennemi apportent un sentiment de fatalité au quotidien. Lorsque la panique s'empare de soi, on peut comprendre que la raison ne soit plus bon juge.
Dans le roman, des enfants sont mêlés aux histoires. L'inquiétude s'alourdit alors davantage, le cœur aussi. Qu'on le veuille ou non, la conduite personnelle devient teintée, guidée par le contexte. À tout le moins, on ne peut demeurer indifférent à l'innocence et à la candeur des tout-petits. Les manigances entre adultes sont-elles davantage excusables que celles qui mettent en scène des enfants? La question se pose et la réponse semble si facile à donner lorsqu'on est en dehors de l'histoire.
Sauver quelqu'un alors qu'on doit mettre dans l'équation le fait de se sauver soi-même n'est pas chose simple. C'est cruel!
Jacques
Avez-vous apprécié la critique? Oui | 123 fois
« Il n'est nullement nécessaire d'avoir un coeur mauvais pour causer de grands maux. » Hannah Arendt Qu'est-ce qu'elle peut bien y comprendre, Annette, à ces rendez-vous du mercredi après-midi, à l'abri des regards indiscrets, chaperonnée par des bonnes soeurs au regard doux et préoccupé ? Peut-être que si elle ne s'appelait pas en réalité Hanna, peut-être que si elle n'était pas juive, la fillette pourrait voir ses parents autrement qu'en catimini... Le peuple de Liège a beau renâcler devant la rigueur des lois antijuives, les rues de la ville, hérissées de chausse-trapes, n'en demeurent pas moins dangereuses. Un homme, en particulier, informateur zélé de l'occupant allemand hantant les bas-fonds de la cité, exilerait volontiers les parents d'Hanna vers des cieux moins cléments. Mais la trahison ne vient pas toujours du camp que l'on croit. Comment réagissent des gens ordinaires confrontés à une situation extraordinaire ? Quelle est la frontière entre le bien et le mal, entre un héros et un salaud ? Inspiré de faits réels, Dans la gueule de la bête saisit toutes les nuances de l'âme humaine, tour à tour sombre et généreuse, et invite chaque lecteur à se demander : « Et moi, qu'aurais-je fait pendant la guerre ? »
Éditeur : Robert Laffont
Année d'édition : 2014
Nombre de pages : 312 pages
ISBN : 9782221140918
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