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Auteur : Helen Simonson
Rayon : Littérature
Genre : roman
Ce livre est disponible en librairie
Comment est-ce possible d’écrire un roman de 500 pages avec une histoire toute simple, avec très peu de rebondissement et, surtout, d’intéresser le lecteur? Tout est dans la manière et dans le style. Tout est dans l’écriture exceptionnelle. C’est le cas! Et ce n’est pas peu dire.
Pour illustrer mon propos sur la beauté du texte, je ne peux m’empêcher de citer un passage du roman, au moment de la levée du jour, chez le Major, alors qu’une journée agréable l’attendait. «Le jeudi matin, il fut tiré de son sommeil par la pluie qui tambourinait sur les avant-toits, telle une volée de poings. Elle dégoulinait aussi avec une irrégularité exaspérante et peu mélodieuse sur le rebord de fenêtre, là où le bois était déjà vermoulu. La chambre baignait dans une obscurité bleutée et, depuis le cocon mal aéré de ses couvertures, il apercevait les nuages déversant leurs lourds chargements aqueux contre les flancs de ces collines des Downs. Avec ses larges solives, la pièce paraissait absorber toute l’humidité. Dans cette étrange lumière pluvieuse, le papier peint à rayures bleues avait l’air jaune et, sous le poids de l’air humide, prêt à se décoller des murs au plâtre épais. Il demeura allongé, comme en état de stupeur, immergé dans l’oreiller en boule rembourré de duvet de canard. Il voyait ses espoirs de la journée se liquéfier contre les carreaux en verre soufflé ». Toute cette description n’a rien à voir avec l’histoire. Et pourtant, elle et tant d’autres apportent tellement de plaisir de lire au roman.
Chacune des descriptions des lieux et des personnages est comme un tableau d’un grand maître. L’auteur a vraiment l’art de «l’imagerie». De plus, lorsqu’une émotion se manifeste ou est sur le point de survenir, la romancière appuie la situation qui entoure son propos d’un texte nuancé qui permet de bien saisir le vécu parfois douloureux, souvent amoureux, des personnages.
J’ai aimé, que dis-je, j’ai savouré paragraphe après paragraphe, page après page, chapitre après chapitre ce roman d’Helen Simonson. Un de ces jours, je relirai sûrement ce roman.
Jacques
Avez-vous apprécié la critique? Oui | 91 fois
Traduit par Johan-Frédérik HEL-GUEDJ Scones, confiture d'orange amère, littérature et petite tasse de thé : le dernier joyau de la couronne! À Edgecombe St. Mary, en plein coeur de la campagne anglaise, une tasse de thé délicatement infusé est un rituel auquel, à l'heure dite, le major Ernest Pettigrew ne saurait déroger pas plus qu'à son sens du devoir et à son extrême courtoisie, aussi désuète que touchante, qui font de lui l'archétype même du gentleman anglais : raffiné, sarcastique et irréprochable. Dans ce petit village pittoresque ou les cottages le disputent aux clématites, le major a depuis trop longtemps délaissé son jardin. Désormais veuf, il a pour seule compagnie ses livres, ses chers Kipling, et quelques amis du club de golf fuyant leurs dames patronnesses. Ce n'est guère son fils, Roger, un jeune londonien ambitieux, qui pourrait le combler de tendresse. Mais, le jour ou le major apprend le décès de son frère Bertie, la présence douce et gracieuse de Mme Ali, veuve elle aussi, va réveiller son coeur engourdi. Tout devrait les séparer, elle, la petite commerçante d'origine pakistanaise, et lui, le major anglais élevé dans le plus pur esprit britannique. Pourtant leur passion pour la littérature et la douleur partagée du deuil sauront les réunir. Ils vont, dès lors, être confrontés aux préjugés mesquins des villageois, ou le racisme ordinaire sévit tout autant dans les soirées privées, sur le parcours de golf, à la chasse, sur les bancs de messe que dans les douillets intérieurs. Et les obstacles seront pour eux d'autant plus nombreux que leurs familles s'en mêlent : Roger s'installe dans un cottage voisin avec Sandy, sa petite amie américaine, et le neveu de Mme Ali, musulman très strict rentré du Pakistan, se découvre un enfant caché... C'est avec beaucoup de charme et d'intelligence que Helen Simonson s'empare du thème des traditions pour montrer combien elles peuvent être à la fois une valeur refuge et un danger. Il se dégage de son roman une atmosphère so british qui enchante. Reste une question : votre tasse de thé, vous le prendrez avec un nuage de lait ou une tranche de citron?
Éditeur : NiL
Année d'édition : 2012
Nombre de pages : 493 pages
ISBN : 9782841114375
La Dernière conquête du Major Pettigrew est disponible en librairie
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