Le Vent en parle encore

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Fiction peinte sur un fond historique. Les pensionnats indiens ont existé entre les années 30 et les années 60 surtout. Mais le dernier a fermé ses portes en 1996... Ces pensionnats créés par le gouvernement du Canada avaient pour mission d’assimiler les enfants amérindiens, entre 6 et 16 ans, en les isolants de leurs familles. Le clergé leur apprenait à être civilisés... à tuer leur âme de « sauvage »... Reste à savoir qui fut le plus « sauvage » dans tout ça?

C’est sur cette trame que se tisse le récit de Michel Jean. Tantôt dans le passé, tantôt dans le présent, il raconte le vécu de Marie et de sa grande amie Virginie. Leurs vies sereines d’avant, les abus physiques et psychologiques pendant leur séjour au pensionnat de Fort George et l’effondrement, l’alcoolisme et la déchéance après le pensionnat. Le tout sur un fond d’intrigues.

Personnellement, le sujet de ce roman m’a interpellé, car tout au long de mon enfance, quand nous passions sur une certaine route, je demandais souvent à mes parents ce qu’étaient ces ruines au loin, sur un terrain abandonné... Je n’ai compris que récemment qu’il s’agissait du pensionnat indien de St-Marc-de-Figuery. Après m’être informée sur le sujet, j’ai voulu lire ce livre. Dès les premières pages, j’étais accrochée. Le fait de se faire bercer constamment entre le passé et le présent créé en nous l’urgence de lire jusqu’au chapitre suivant à toute vitesse pour savoir la suite. La description des paysages m’a bouleversée... Je pouvais pratiquement entendre la neige craquer sous les pieds des grandes amies quand elles se réfugiaient hors du pensionnat pour pouvoir se vider le coeur... dans leur langue, sentir l’odeur des sapins de la forêt. Le malaise, la peur, l’horreur, la honte sont racontés avec justesse, ce qui nous rend empathiques au sort des enfants vivant dans ce pensionnat et ceux qui y ont survécu. C’était ma première lecture de l’auteur Michel Jean, mais sûrement pas la dernière.

Collaboration spéciale de Geneviève Jolicoeur

 

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Résumé du livre

À quatorze ans, Virginie, Marie et Thomas sont arrachés à leurs familles sur ordre du gouvernement canadien. Avec les autres jeunes du village, ils sont envoyés, par avion, dans un pensionnat perdu sur une île à près de mille kilomètres de chez eux pour y être éduqués. On leur coupe les cheveux, on les lave et on leur donne un uniforme. Il leur est interdit de parler leur langue. Leur nom n'existe plus, ils sont désormais un numéro. Soixante-dix ans plus tard, l'avocate Audrey Duval cherche à comprendre ce qui s'est passé à Fort George, l'île maudite balayée par l'impitoyable vent du large, et ce qu'il est advenu des trois jeunes disparus mystérieusement, sans laisser de trace. Une histoire où l'amour et l'amitié offrent parfois les seuls remparts contre les agressions et la violence.

 

Éditeur : Libre Expression

Année d'édition : 2013

Nombre de pages : 240 pages

ISBN : 9782764808610

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