Les Amazones

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Le roman « Les Amazones » de Josée Marcotte m’a fait sortir de ma zone de confort et ce n’est pas désagréable. En 47 récits, Marcotte dépeint un univers étrange. La forme du roman est inspirée « Des anges mineurs » de Volodine. Chaque court récit d’un maximum de 2 pages met en scène une femme du clan des Amazones et c’est en lisant tous les récits que le lecteur a une vue d’ensemble de cette société. Les Amazones vivent dans un monde postapocalyptique séparées des hommes. Trois femmes détiennent le pouvoir, les autres membres de la tribu sont des femmes soumises et sans éducation. Elles ont découvert le secret de la procréation, elles n’ont donc plus besoin des hommes. Par contre, elles doivent constamment se protéger d’eux puisque les hommes kidnappent quelques femmes chaque nuit. Plusieurs thèmes sont abordés dont la violence, la douleur, la colère, la solitude et la peine.

C’est un roman qui se lit rapidement (seulement 90 pages), et qui est un peu dérangeant non pas par le style d’écriture, mais bien à cause de cette société tellement différente de la nôtre. Pour ceux qui souhaitent découvrir cet univers imaginaire, « Les Amazones » est maintenant en librairie.

Mylène

 

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Résumé du livre

Les personnages que dépeint Josée Marcotte sont campés dans un avenir imprécis, dans un environnement qui pourrait être l'Europe ou l'Amérique. Toutes ces femmes appartiennent à un clan exclusivement féminin, dominé par des dirigeantes puissantes et dures. Elles sont nées grâce à la volonté d'une seule femme, la prêtresse accoucheuse, désignée par le Conseil et seule responsable du peuplement de la colonie. Nanny, la prêtresse accoucheuse dont il est question dans cet ensemble de récits, fabrique des femmes avec la terre et ses fruits, grâce à une série d'incantations connues d'elle seule. Dans cet univers post-apocalyptique, les hommes et les femmes vivent séparément, les hommes tentant régulièrement des incursions dans le territoire féminin afin de rafler des femmes pour repeupler leurs groupes. Militarisées, privées d'individualité, peu instruites, les femmes du clan se racontent le soir les histoires de leurs ancêtres, histoires qui parlent de ce qui était là « avant ». Le roman par récits de Josée Marcotte se présente sous la forme de micro-récits (47 hapitres), chacun d'entre eux s'attachant à décrire plus particulièrement l'une ou l'autre femme du clan. Ainsi, la somme de cesfragments de vie constitue un polaroïd de la vie du groupe, montrant avec acuité comment la désintégration des lois et des codes qui nous régissent pourrait mener à une nouvelle forme de société. Dans ce monde, les relations hommes-femmes sont vidées de leur composante reproductrice. Parce qu'elles ont découvert le secret de la « fabrication » d'humains, les membres du clan choisissent de vivre entre elles, loin de l'ancien modèle de la famille nucléaire et de l'esclavage de la maternité. Et pourtant... Pourtant, dans ce monde dit « féminin », la violence, la douleur, la colère et la solitude demeurent présentes. L'auteure évite ainsi le piège, potentiel, de la vision paradisiaque du monde sans hommes.

 

Éditeur : Instant même

Année d'édition : 2012

Nombre de pages : 94 pages

ISBN : 9782895023289

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