Avis des lecteurs 5.0 /5 | 1 avis
Auteur : Emil Ferris
Illustrateur : Emil Ferris
Rayon : Bandes dessinées
Genre : drame , historique
monstre amitié famille mort juif allemagne prostitution sexe enquête
Ce livre est disponible en librairie
Karen, une jeune fille de 10 ans, est passionnée par les monstres, elle voudrait en être un. Elle vit des moments difficiles à la maison. Elle n’a pas de père présent, son grand frère est obsédé par le sexe et sa mère est malade. Elle a de la difficulté à se faire des amis. Outre ce drame présent tout au long du récit, Karen nous entraîne dans les années 30. En effet, elle décide d’enquêter sur la mort de sa voisine Anka, une ancienne prostituée juive de Berlin. Elle passera des heures à écouter des enregistrements d’Anka racontant sa jeunesse en Allemagne. Cette portion historique est tout à fait passionnante bien qu’elle ne soit pas conclue (peut-être en s’aurons-nous un peu plus dans le Livre deux?).
Karen se réfugie dans l’univers des monstres. On constate qu’elle n’est pas bien dans sa peau et qu’elle est à la recherche de son identité. On voit constamment le contraste en la beauté et la laideur. Les dessins sont d’une qualité exceptionnelle. On ne peut que saluer le travail effectué par l’illustratrice entièrement dessiné au stylo. Les monstres sont parfois tellement laids, qu’elle nous pousse à voir la beauté dans cette monstruosité. Ferris a reproduit une grande quantité de toiles. Ce livre est un véritable musée et Karen se promène dans les toiles. Cet interpicturalité nous donne le goût d’aller voir les toiles originales.
Cette bande dessinée ne tient pas compte des codes du genre. Elle est tellement éclatée que j’avais de ma misère à savoir où j’en étais rendue dans ma lecture. J’avoue être resté sur ma faim. Plusieurs questionnements demeurent sans réponse, mais quelle chance, une suite est prévue. Avec plus de 400 pages assez denses au niveau du texte et des images, il faut prendre le temps pour tout admirer. Une bande dessinée qui ne laissera personne indifférent.
Avertissement : ce livre contient beaucoup de sexualité, je ne conseille pas de le lire dans un endroit public ou devant des enfants.
Mylène
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Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, admire les fantômes, les vampires et autres morts-vivants. Elle s’imagine même être un loup-garou : plus facile, ici, d’être un monstre que d’être une femme. Le jour de la Saint-Valentin, sa séduisante voisine, Anka Silverberg, se suicide d’une balle dans le coeur. Mais Karen n’y croit pas et décide d’élucider cette mort suspecte. Elle va vite découvrir qu’entre le passé d’Anka dans l’Allemagne nazie, son propre quartier prêt à s’embraser et les drames tapis dans l’ombre de son quotidien, les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus, torturés et fascinants. Journal intime d’une artiste prodige, Moi, ce que j’aime, c’est les monstres est un kaléidoscope brillant d’énergie et d’émotions, l’histoire magnifiquement contée d’une fascinante enfant au coeur du Chicago en ébullition des années 1960. Dans cette oeuvre magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique, Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce, les hachures d’un Crumb et l’univers de Maurice Sendak (Max et les maximonstres).
Éditeur : Alto
Année d'édition : 2018
Nombre de pages : 416 pages
ISBN : 9782896943739
Moi, ce que j'aime, c'est les monstres est disponible en librairie
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