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Auteur : Philippe Besson
Rayon : Littérature
Genre : roman
Ce livre est disponible en librairie
Je découvre Philippe Besson avec son roman Retour parmi les hommes. Ça m'a vraiment donné le goût de lire ses œuvres précédentes.
Dans Retour…, c'est autant le devenir du héros que la beauté du texte qui nous prend dès le début et qui se poursuit jusqu'à la fin. Pourtant, à travers les dialogues, le héros se livre très peu alors qu’il compense tellement par l’expression de son intériorité.
Il est constamment en quête de son identité et de la liberté. La description de son arrivée à New-York au pied de la statut de la Liberté, précédée d’une traversée de douze jours de l’Atlantique et ce, en 1919, sur un bateau d’immigrants, traduit bien son ambivalence, son inquiétude voire sa tristesse et sa mélancolie d’homme blessé. Ses rencontres lui permettront d’exorciser ses peurs et ses angoisses. Par son style d’écriture, certains passages me renvoyaient à Gabriel Garcia Marquez cet écrivain Colombien si intense et vrai. Bref, Besson est un grand auteur qui ne peut nous laisser indifférents.
J. Lizée
Avez-vous apprécié la critique? Oui | 115 fois
Dix ans après la publication d'En l'absence des hommes, premier livre de Philippe Besson sorti en janvier 2001, paraît Retour parmi les hommes, suite fiévreuse, lyrique et nostalgique de ce somptueux roman devenu culte. En 1916, à la mort d'Arthur, son jeune amant tué au combat, Vincent de l'Étoile, héros d'En l'absence des hommes, s'est enfui. En Italie d'abord, puis en Égypte, au Soudan, en Abyssinie sur les traces de Rimbaud, en Syrie, au Liban ; errance de vagabond inconsolable, miséreux et rêveur ; puis c'est la traversée de l'Atlantique dans un bateau d'émigrants, l'Amérique, le New York des années vingt. Après quelques années de dérive à traîner son deuil, Vincent retourne en France en 1923 ; c'est un peu comme s'il acceptait enfin la mort d'Arthur. Quand il retrouve sa ville natale, il ne reconnaît rien et peine à trouver sa place dans ce Paris des années folles. Son mentor, l'écrivain Marcel Proust, est mort lui aussi. Mais le hasard va le mettre en présence de Raymond Radiguet, qui vient de publier Le Diable au corps. C'est un très jeune homme, talentueux, brillant, charismatique qui séduit profondément Vincent. L'attrait est réciproque bien que Radiguet soit hétérosexuel. Avec cette énergie et cette joie de vivre qui est la sienne, l'écrivain en vogue, protégé de Cocteau, entraîne son nouvel ami dans les milieux intellectuels parisiens et les folles nuits de Montparnasse. Mais il existe une face sombre de Radiguet, une fêlure chez ce garçon de vingt ans qui, malgré sa gloire éclatante et brutale, semble pressentir le sort tragique qui le guette et cette fièvre typhoïde qui va le tuer en décembre 1923. Déambulation hypnotique à travers le monde, qui convoque les fantômes de Kafka, Rimbaud, Nizan ou Dos Passos, voyage solitaire où le héros se perd et se dissout plus qu'il ne se reconstruit, où le déracinement demeure même une fois retrouvées ses racines, ce très beau livre, à la fois grave et lumineux, est un chant d'amour déchirant à la gloire des disparus, un livre sur la douleur vécue comme exil intérieur.
Éditeur : Julliard
Année d'édition : 2011
Nombre de pages : pages
ISBN : 9782260018575
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